EN BREF
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Depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a trois ans, l’environnement a subi des dommages considérables, en plus d’un lourd bilan humain. Un rapport d’experts révèle que l’invasion russe a généré près de 230 millions de tonnes équivalent CO2, équivalent aux émissions annuelles de nombreux pays. Les activités militaires sont en grande partie responsables de cette pollution.
Les feux de forêt, aggravés par les conflits, ont également causé la perte de 92 000 hectares de forêt en 2024, entraînant une augmentation des émissions de 118 % par rapport aux années précédentes. Par ailleurs, plus de 5 000 incidents environnementaux ont été recensés, et environ 30 % du territoire est contaminé par des mines et des munitions non explosées.
Les experts estiment le coût environnemental de la guerre à environ 42 milliards d’euros, une somme qui pourrait influencer les futures négociations de paix. Ainsi, le conflit en Ukraine engendre non seulement des pertes humaines, mais aussi une crise environnementale d’une ampleur alarmante.
Impact écologique des trois années de conflit en Ukraine : un bilan alarmant
Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, le conflit a engendré non seulement un nombre tragique de pertes humaines et de destructions matérielles, mais il a également causé des dommages irréversibles à l’environnement. Les activités militaires, les feux de forêt, et la destruction des infrastructures ont eu un impact significatif sur le bilan carbone du pays. Ce constat alarmant est le résultat d’une étude récente menée par des experts en climat, qui a mis en lumière les conséquences catastrophiques de ce conflit sur l’écosystème ukrainien. L’évaluation des émissions de gaz à effet de serre et des incidents environnementaux met notamment en exergue l’anéantissement de la biodiversité et les effets à long terme sur la santé publique et la sécurité alimentaire.
Les conséquences désastreuses des opérations militaires
Les activités militaires sont reconnues comme étant la principale source de pollution dans le cadre de la guerre en Ukraine. En effet, les divers bombardements, l’utilisation d’armements lourds et la destruction d’infrastructures créent non seulement une désolation matérielle, mais libèrent également d’énormes quantités de CO2. Selon un rapport publié par la Initiative sur les comptes de gaz à effet de serre de la guerre, le bilan carbone de l’invasion russe a désormais atteint près de 230 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e).
Cette quantification est alarmante : elle témoigne d’émissions équivalentes à celles générées par 120 millions de véhicules ou par des pays comme l’Autriche et la Slovaquie. En outre, il est à noter que ces émissions ont connu une augmentation de 30 % au cours des douze derniers mois, principalement en raison des intensifications des conflits et des bombardements incessants.
Les formes de pollution engendrées par le conflit
Les diverses opérations militaires ont engendré des formes de pollution variées. L’une des plus préoccupantes est l’utilisation de véhicules lourds qui, couplée à la production de matériaux tels que le béton et l’acier pour fortifier les lignes de défense, contribue fortement à l’augmentation des émissions.
Une autre source majeure d’émission est la reconstruction des infrastructures détruites en raison des opérations militaires. L’effort de reconstruction requiert des ressources considérables et génère à lui seul près de 62 millions de tonnes d’équivalent CO2. Ce cycle destructeur et réparateur laisse entrevoir une spirale d’émissions croissantes tant que le conflit perdure.
Les incendies de forêt : un facteur aggravant
Les incendies de forêt ont considérablement aggravé la situation déjà difficile sur le terrain de l’écosystème ukrainien. Reports indiquent que la superficie des forêts touchées par les incendies a augmenté de plus de 50 % au cours de l’année écoulée par rapport aux deux années précédentes. En 2024, 92 000 hectares ont été détruits, marquant une hausse alarmante par rapport aux 29 000 hectares en 2023 et 47 000 hectares en 2022.
Les émissions de gaz à effet de serre encadrées par ces catastrophes naturelles ont enregistré une augmentation spectaculaire de 118 % par rapport à la moyenne des années précédentes, générant 25,8 millions de tonnes équivalent CO2. Cette tendance s’explique en partie par la difficulté des services de lutte contre les incendies à travailler sur le terrain, en raison des conflits militaires, mais aussi à cause de l’exploitation minière et des épisodes de sécheresse inhabituels.
Les feux de forêt et leurs conséquences
Les feux de forêt, qui sont devenus de plus en plus fréquents et dévastateurs, non seulement détruisent la forêt, mais ils impactent également la biodiversité de la région. Les habitats naturels, abritant de nombreuses espèces d’animaux et de plantes, sont gravement menacés. En outre, le rejet de polluants dans l’air à partir des cendres et des débris brûlés mise en péril la santé des habitants des environs.
Les crimes environnementaux : un bilan accablant
La guerre en Ukraine n’a pas seulement entraîné des pertes humaines et des destructions matérielles, elle a également ouvert la voie à de nombreux crimes environnementaux. Les statistiques énoncent plus de 5 000 incidents et crimes environnementaux ayant été enregistrés par les autorités ukrainiennes. Un nombre qui a été considérablement alimenté par la création d’une application mobile dénommée EcoZagrova, permettant aux citoyens de signaler les dégradations observées sur le terrain.
Les infractions varient des feux de forêt aux déversements de substances toxiques, en passant par les marées noires. Une autre préoccupation majeure est la contamination des sols et des eaux. Environ 30 % du territoire ukrainien est contaminé par des mines terrestres et des munitions non explosées, propices à des accidents dévastateurs pour les écosystèmes locaux et pour les populations civiles.
L’impact sur la biodiversité
Les crimes environnementaux, et plus largement les impacts de la guerre, compromettent également la biodiversité de l’Ukraine. Les espèces animales et végétales se trouvent en danger à cause de la destruction de leurs habitats et des modifications des écosystèmes. La perte d’espèces endémiques pourrait avoir des conséquences longues et imprévues, en perturbant les chaînes alimentaires et en affectant la stabilité des systèmes naturels.
Un coût écologique chiffré
Face à cette situation désastreuse, l’Ukraine cherche à mobiliser la communauté internationale pour reconnaître la Russie comme responsable des crimes environnementaux effectués durant le conflit. Pour évaluer les dégâts causés à l’environnement, certaines études ont appliqué le principe du coût social du carbone, chiffrant ainsi l’impact à 42 milliards d’euros en se basant sur un coût de 185 dollars US par tonne d’équivalent CO2.
Cette estimation, si elle était intégrée dans les futures négociations de paix, pourrait peser lourdement sur les décisions prises au niveau international. Évaluer de manière précise les coûts environnementaux pourrait ouvrir un nouveau chapitre dans les discussions sur les réparations de guerre et sur la justice climatique.
Les conséquences économiques réglementaires
Les chiffres révélés par les experts permettent d’établir un nouveau référentiel quant aux dégâts écologiques causés. En effet, fin 2023, des estimations ont avancé que la guerre a causé des dégâts de l’ordre de 60 milliards de dollars sur l’environnement. Cette somme tient non seulement compte des pertes causalités à des dommages physiques, mais également aux besoins de restauration et de conservation des terres et des eaux afin de prévenir des conséquences à long terme.
Mobilisation et sensibilisation internationale
L’Ukraine s’efforce de faire entendre sa voix à l’échelle internationale, afin de sensibiliser le monde entier aux conséquences écologiques de ce conflit sanglant. L’objectif est de démontrer que la guerre ne se limite pas à un affrontement militaire, mais qu’elle entraîne également des effets secondaires d’une ampleur dévastatrice pour l’environnement, potentiellement irréparables.
À cette fin, le gouvernement ukrainien encourage la recherche et l’identification de solutions pour faire perdurer les services écosystémiques dans les régions sinistrées. Les conversations sur la situation environnementale sont essentielles pour inciter les nations à prendre conscience des implications environnementales des conflits.
La nécessité d’un cadre juridique international
Face aux enjeux croissants, il est crucial de développer un cadre juridique international robuste qui réponde aux crimes environnementaux liés aux conflits armés. Actuellement, une grande partie des conventions internationales ne couvre pas adéquatement les dommages environnementaux causés par des hostilités. L’Ukraine met ainsi le doigt sur l’importance de tenir les États responsables des actes nuisibles perpétrés sur l’environnement durant les conflits.
Perspectives d’avenir et coopération internationale
Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, les perspectives pour l’environnement et la biodiversité semblent sombres. Les conséquences de cette guerre s’étendent au-delà des frontières, affectant également la sécurité alimentaire et les ressources en eau dans toute l’Europe. Des alliances doivent être formées pour faire face à cette situation, en s’unissant autour de l’objectif de préserver l’environnement.
Des initiatives de coopération visant à restaurer les écosystèmes se dessinent à l’horizon, mais elles dépendent fortement de la résolution du conflit en cours. En parallèle, les sociétés civiles et les organisations non gouvernementales jouent un rôle de plus en plus central dans la médiation des conversations sur la paix et la durabilité.
Un appel à l’action collective
Les défis environnementaux auxquels l’Ukraine fait face doivent être abordés de manière collective, en encourageant la participation des citoyens et en renforçant les actions locales. La sensibilisation à l’impact écologique devrait devenir une priorité à l’échelle internationale, permettant ainsi aux nations de transformés leurs ressources pour combattre les crises environnementales. Cela implique également une révision des stratégies de développement durable face aux conflits, afin de limiter les effets sur l’environnement et de réparer les dégâts causés.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’environnement a subi des dommages irréparables. Les opérations militaires, notamment, ont engendré un bilan carbone catastrophique, avec des émissions atteignant près de 230 millions de tonnes équivalent CO2. Ces chiffres sont alarmants et soulignent l’ampleur de la destruction causée par le conflit.
Les feux de forêt sont une autre conséquence tragique de cette guerre. En 2024, plus de 92 000 hectares de forêts ont été détruits, soit une augmentation de plus de 50 % par rapport aux deux années précédentes. De plus, les émissions associées à ces incendies ont bondi de 118 %, témoignant d’une situation de crise environnementale sans précédent.
Les autorités ukrainiennes estiment que 5 000 incidents et crimes environnementaux ont été enregistrés, illustrant la gravité des atteintes à la nature. Grâce à l’application mobile EcoZagrova, les citoyens peuvent signaler ces événements, mais la facilité d’accès à l’information ne diminue en rien la gravité de la situation.
Par ailleurs, 30 % du territoire ukrainien est contaminé par des mines et des munitions non explosées, non seulement un enjeu pour la sécurité des personnes, mais également une menace sérieuse pour le écosystème. Ce parasitage du sol et de l’eau a des répercussions désastreuses sur la faune et la flore régionales.
Les experts ont également estimé que la Russie devrait être jugée responsable des dommages environnementaux causés par le conflit. En appliquant le principe du coût social du carbone, le montant des pertes écologiques est évalué à environ 42 milliards d’euros. Ce chiffre alarmant doit être pris en compte lors des futurs pourparlers de paix, car il est essentiel de reconnaître les conséquences environnementales d’une telle guerre.